mon oeil sur la planète

le blog écolo et responsable qui ne se prend pas au sérieux !

Un guide pratique pour s’y retrouver parmi les allégations environnementales 18 novembre 2010

Filed under: C malin ! — greenmarie @ 10:25
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Voici un outil précieux pour tous ceux qui se posent de bonnes questions en faisant leurs courses : Comment s’y retrouver parmi la multiplicité de arguments environnementaux ou pseudo environnementaux présents sur de plus en plus de produits ? entre bio, durable, naturel, responsable, … on aurait de bonnes raisons de s’emmêler les (verts) pinceaux !

  • Comment démêler le vrai du faux ? le sincère du greenwashing ?

1- Lisez le blog de Green Marie, farfouillez dans l’historique des billets ; pour n’être pas tous récents, ils n’en sont pas moins pertinents 😉

2 – téléchargez le guide ci-joint réalisé conjointement par le ministère de l’écologie et celui de l’industrie (version Fillon I)

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Des banques plus responsables ? 14 juin 2010

Je ne sais pas si comme moi vous avez été scotchés par la dernière publicité du Crédit Mutuel qui montre le dialogue entre un père et son grand fiston sur sa banque. Alors là franchement je me suis dit, les choses changent quand même ! La remise en cause du capitalisme à outrance passe par ce genre de signe : aujourd’hui certaines banques mettent en avant leur probité ou leurs engagements solidaires pour gagner de nouveaux clients. Pour le Crédit Mutuel, l’argument est : Nos conseillers de clientèle ne sont pas commissionnés, c’est pourquoi ils vous offrent un conseil adapté à vos besoins. Cela revient enfin à avouer tout haut que les banques depuis plus de 20 ans ont fait évoluer la mission des conseillers vers celui de commercial qui se voit attribuer des primes s’il arrive à vous refourguer la super golden carte ou le crédit à la conso revolving qui enfonce encore plus  vos finances.

Pendant longtemps, les banques ont estimé qu’elles n’avaient pas de responsabilité directe sur le plan sociétal et environnemental parce qu’après tout, elles ne faisaient que prêter de l’argent ! Aujourd’hui, la responsabilité d’une banque qui prête de l’argent pour construire un barrage qui va déplacer des populations et noyer la biodiversité locale est avérée. Les amis de la Terre, premier réseau écologiste mondial, ont fait un travail salutaire en recensant les banques françaises finançant des projets contestables partout dans le monde.

Les banques ont désormais à coeur de s’aligner sur la demande croissante des consommateurs et mettent en place des produits d’ISR (Investissement Socialement Responsable). La pression pour responsabiliser les banques est forte en France grâce aux ONG, c’est peut-être pour ça qu’on n’a pas vu chez nous la publicité qui montre une planète à feu et à sang verdir grâce au Green Banking du Crédit Agricole et Sean Connery qui enfonce le clou du n’importe quoi avec un : « Back to the common sens, it’s time for green banking ». Mais que fait le Crédit Agricole pour justifier cette posture de justicier de la planète ? ben, c’est le premier financeurs des agriculteurs … ouais et alors c’est quoi le rapport ? comme quoi le cynisme de certains est sans limite.

Dans un genre tout à fait contraire, vous avez le Crédit Coopératif, qui communique beaucoup en ce moment, pour rencontrer ceux qui veulent que leur argent ait un sens, qu’il finance des associations sociales, caritatives et environnementales, des projets de retour à l’emploi ou de logement des plus démunis, de création d’entreprises dans l’aide sociale ou les énergies renouvelables, etc… depuis 1983, plus de 33 millions d’euros de dons ont été versés par son intermédiaire. Et je peux témoigner de la probité de ses conseillers qui ne font aucun forcing pour placer quoi que ce soit !

 

Le quinoa, victime de son succès 18 novembre 2009

Filed under: Alimentation,c bon, c beau, c bio — greenmarie @ 7:03
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Le quinoa est une plante originaire des Andes cultivée depuis des millénaires par les Incas qui pousse sur les hauts plateaux d’Amérique latine. La graine, seule partie que nous consommons, était considérée par les indiens comme sacrée, le symbole de la fertilité de la terre dans les rites paîens.

Ces dernières années, le quinoa est plébiscité en Europe et particulièrement en France, premier importateur mondial, où cette graine tendre est très appréciée et remplace désormais les céréales, le riz ou la semoule. Il faut dire que ses qualités gustatives et nutritionnelles sont nombreuses : riche en protéines, plein de minéraux, léger, croquant, goûtu, facile à cuisiner, il a tout pour plaire !

Devenu incontournable, on en trouve du blond, du rouge, du noir ; du bio, de l’équitable ; dans les plats cuisinés, les gels douche, le chocolat, les biscuits (notamment chez Alter Eco).

Mais cette success story qui permet aujourd’hui de faire vivre quelques 40 00 familles et limite l’exode rural sur les terres arides du sud de la Bolivie, a aussi un revers de la médaille que nous révèle un article du magazine Terra Eco. « Car en misant sur l’exportation, sa culture ancestrale s’est intensifiée au point de bouleverser les structures sociale et environnementale de la région. Elle menace même la fertilité des sols. (…) Abandon de l’élevage de lamas, appauvrissement des sols, érosion des terres et apparitions de nouveaux ravageurs, … d’année en année, la productivité baisse et la désertification est en marche. L’idée d’une juste rétribution des producteurs et la garantie « bio » constituent les clés du succès, mais elles ne suffisent pas à assurer la durabilité des cultures. »

Faut il dès lors bouder le quinoa ? biensûr non, d’abord parce qu’encore une fois il nourrit des familles dans des régions pauvres jusque là, ensuite parce qu’il est délicieux ! Il faut seulement être vigilant sur le fait qu’il soit bio et équitable, deux conditions qui font avancer la production vers un mode durable.

pour en savoir plus :

– sur le site de l’institut de recherche pour le développement : www.ird.fr/equeco

– avec l’article de Terra Eco de septembre 2009

 

Si ebay n’existait pas, il faudrait l’inventer 11 octobre 2009

Filed under: C malin !,Les bonnes pratiques — greenmarie @ 9:54
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Image 6 eBay est le leader mondial du commerce en ligne avec plus de 276 millions de membres inscrits dans le monde, dont plus de 10 millions rien qu’en France ce qui veut dire qu’1 français sur 6 (voire un foyer sur 6) a acheté ou vendu quelque chose sur ebay ! Ce site créé en 1995 par un américain est l’une des plus grandes réussites sur Internet, ; songez que chaque jour, plus de 100 millions d’articles neufs ou d’occasion sont à vendre sur eBay… de fait, on trouve vraiment tout et n’importe quoi ! C’est pourquoi il faut toujours avoir le réflexe d’aller voir ce qu’y s’y passe surtout quand vous avez écumé les brocantes, vide-greniers et autres dépôts vente autour de chez vous pour trouver la table de vos rêves ou la paire de baskets ultra hype éditée en seulement 20 exemplaires dans le monde. Parce que quand même, quelle invention ! Permettre à tout un chacun, derrière son écran d’ordinateur, bien au chaud de vendre ou d’acheter ce qui lui plait, au prix qui lui plait…

Et pourquoi est-ce que je vous parle d’ebay aujourd’hui ? tout simplement parce qu’acheter ou vendre des objets d’occasion participe à l’allongement des cycles de vie de ces produits, et évite dès lors d’en fabriquer de supplémentaires à partir de matières premières à exploiter.

A la maison, c’est monsieur le spécialiste. Caché derrière son pseudo (ridicule au demeurant, mais ça n’a pas l’air d’effrayer les enchérisseurs, dont les pseudos tout aussi invraisemblables font penser parfois à de noms de dragqueens !!), il achète et vend à en quelques clics du matériel de puériculture notamment. Autant je préfère acheter les vêtements neufs, autant pour le mobilier on est passés par ebay : chaise haute, matériel de bain, parc, siège auto, poussettes successives… on a jamais eu de souci ; les vendeurs sont notés par les acheteurs ce qui permet d’avoir un indice de fiabilité, et le système PayPal permet de ne payer le vendeur qu’une fois la marchandise réceptionnée. Un autre argument écologique est la proximité car si les petits colis sont envoyés par la Poste, les plus gros se font plutôt dans un rayon géographique restreint.

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, rassurez vous ce n’est pas compliqué de faire des enchères, c’est même amusant ; avec l’expérience on acquiert quelques techniques pour les remporter au meilleur prix. Ma première victoire ? un DVD du Roi Lion introuvable dans le commerce acheté pour mon fiston qui était super content !

 

Comment lutter au quotidien contre la déforestation ? 8 septembre 2009

Filed under: Les bonnes pratiques — greenmarie @ 9:30
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Image 4 « La déforestation tropicale est responsable de 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, davantage que le secteur des transports au niveau mondial. Pour sauver le climat, il faut sauver les forêts ! Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent, soit environ un quart de la superficie de la France. Les forêts abritent la moitié de la biodiversité mondiale et constituent le cadre de vie de centaines de millions de personnes.

Cette année sera cruciale pour le climat et les forêts. Le sommet des Nations Unies sur les changements climatiques, qui aura lieu à Copenhague en décembre 2009, devra donner une suite au protocole de Kyoto. La question de la déforestation y occupera une place importante et des décisions doivent être prises pour STOPPER la déforestation, protéger les forêts et ainsi lutter contre les changements climatiques. »

De fait, la forêt amazonienne « le poumon de la planète » est l’objet de conflits de plus en plus violents entre parties-prenantes du développement économique du Brésil (élevage, exploitants forestiers et agricoles, soutenus par le président Lula) et de la défense de l’environnement. Les Nations Unies ont lancé récemment un cri d’alarme car déjà 17% de la forêt a disparu or l’Amazonie est la première forêt tropicale en surface, première réserve de biodiversité, première réserve d’eau douce et premier puits de carbone de la planète (chaque kilomètre carré de forêt détruit correspond à l’émission de 22 000 tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère). Les enjeux sont donc vitaux pour  l’ensemble de l’humanité.

A l’échelle européenne, la situation est beaucoup positive, les forêts se portent bien et notamment en France où la forêt s’accroît d’année en année.

Que peut-on faire à notre niveau de consommateur ?

Aujourd’hui certaines forêts sont gérées et exploitées durablement pour assurer un équilibre entre l’exploitation et préservation des richesses naturelles contrairement à l’exploitation illégale du bois notamment tropical dont les conséquences sont si désastreuses pour l’environnement, l’atmosphère, la biodiversité et les indigènes. Guettez bien sur le bois de construction, les meubles ou le papier que vous achetez l’un de ces deux standards : FSC (Forest Stewardship Council ) ou PEFC (Programm for the Endorsement of Forest Certification schemes). Ils garantissent que le fournisseur a respecté la dizaine de critères répondant à une gestion durable  des ressources en bois. Ces deux standards se sont imposés au niveau international et sont des références reconnues même si elles ne sont pas encore très médiatisées. Le premier a été créé en 1993 sous l’égide d’ONG comme le WWF et Greenpeace, et le second en réaction au premier en 1999 par des acteurs de la filière bois.

Sachez d’ores et déjà que des enseignes comme Carrefour, Ikéa, Leroy Merlin, Castorama ou encore les papiers Clairefontaine se sont engagés à n’utiliser que du bois issu de forêts gérées durablement, tandis que Kimberley Clark le géant mondial qui fabrique notamment les couches Huggies et les Kleenex vient enfin d’annoncer une démarche allant dans le même sens à hauteur de 60% de sa matière première.

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sources : Greenpeace et Le Monde (article du 19/02/09)

http://www.fsc.org/

http://forets.greenpeace.fr/

http://www.pefc-france.org/

 

Bannir le jetable pour adopter le durable ? 12 février 2009

Filed under: C malin !,Les bonnes pratiques — greenmarie @ 8:30
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image-41Il y a des inventions parmi les produits jetables dont l’utilité n’est plus à démontrer et pour lesquels on se demande : comment faisait-on avant ? On aurait du mal à se passer des stylos billes, brosses à dents, mouchoirs papier, serviettes et tampons hygiéniques et autres couches jetables (même si les lavables reviennent au goût du jour).

Mais pour beaucoup d’articles jetables, un retour en arrière est tout à fait souhaitable car selon l’expression consacrée « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! »

A la maison on a remplacé depuis longtemps le sopalin par des torchons, les films plastiques et le papier aluminium par des tupperware, les assiettes carton et gobelets plastiques pour les fêtes par la vraie vaisselle, et les sacs poubelles par les quelques sacs de courses que je prends quand je n’ai pas mon cabas avec moi.

Le déchet le plus préjudiciable pour l’environnement reste à mes yeux les lingettes : elles sont gorgées de produits nettoyant, bien au delà de ce qui est nécessaire, engendrent une utilisation massive de matières premières pour un usage unique et génèrent un volume de déchets très important (qu’on songe aux nombres de types de lingettes existantes : pour bébé, démaquillantes, ménagères, etc…) ; pour le soin, du coton (bio et équitable tant qu’à faire!) ou du papier toilette sont largement suffisants, et pour le ménage une éponge et une serpillière font amplement l’affaire, non ?

J’ai le sentiment que tous ces articles jetables sont faits pour entretenir notre penchant paresseux ! qu’en pensez vous ?